Qui étaient les Yamabushis ?

A l’origine, ermites des montagnes, les Yamabushis sont restés fidèles à leurs principes, tout au long de l’histoire du Japon médiéval. Apparus dès le VII ème siècle, ces prêtres provenaient principalement de l’école Tôzan de la secte Shingon de Kyôto et avaient pour habitude de procéder à des retraites spirituelles dans les montagnes, afin d’affermir leur foi. Pourtant, malgré cet ascétisme, leurs liens puissants avec la Cour Impériale leur font prendre la défense de la noblesse de Cour face à la montée en puissance des Bushis au XII éme siècle (Epoque Heian et Kamakura), en assurant la défense de nombreux palais et temples de Kyôto.

Fidèles à cet engagement, ils prennent à nouveau parti pour l’Empereur Go Daigo en 1333, lors de la période des deux cours Impériales (Nanboku-Chô), face au nouveau Shogun Ashikaga Takauji et participent avec éclat aux combats, face aux Bushis ennemis. Malgré cette opposition, plusieurs grands généraux de l’époque Sengoku, comme Takeda Shingen ou Uesugi Kenshin, utiliseront les capacités militaires des Yamabushis contre leurs principaux adversaires.

Mais l’aspect militaire des Yamabushis, qui assuraient la garde armée des temples comme les Soheis, se différenciaient de ceux-ci par leur approche religieuse héritée du Shugendô préconisant l’harmonie des formes naturelles entre les hommes et la nature. Les pratiques régulières de l’ascétisme proviennent, entre autres, des enseignements des philosophies orientales (Animisme, Shintoïsme, Bouddhisme, Taoïsme, Confucianisme) que syncrétise le Shugendô.